Le Multivers

Le Multivers

SJ 1: Brûlures (1)

Street Justice #1

Auteur : Kaully

Brûlures (partie 1) : Explosion

Los Angeles, Californie, 22h15

-Patrouille 32, ici Centrale, répondez, grésilla la radio de la voiture de police.
Allison Rosdale, au volant, regarda son partenaire prendre une bouchée de son beignet rapidement. Avalant de travers, il empoigna le talkie et répondit la bouche encore pleine :
-Ici Patrouille 32, à vous.
Michael Debrowski se retourna vers sa collègue et haussa les épaules, un peu gêné. Elle se contenta d’un soupir et tourna son regard vers la rue. Leur voiture était stationnée devant un petit café du centre-ville de Los Angeles, c’était l’heure de la pause et visiblement, ils n’auraient pas le temps d’en profiter. La voiture toujours en marche, Allison glissa le bras de vitesse en position « D », prêt à partir. La radio grésilla et la voix robotique de la centrale reprit :
-On a une entrée par infraction au laboratoire de la ChemCo, selon un témoin il y aurait plusieurs individus et ils seraient armés.
-10/4 Centrale, on est en route.
À peine Michael relâcha le bouton du walkie que la sirène de la voiture retentit rapidement suivit par le crissement de pneu. Effectuant un demi-tour au milieu de la rue déserte pour le moment, Allison se dirigea vers le laboratoire plein gaz. Tout le monde connaissait le laboratoire de la ChemCo. La compagnie internationale avait connue une importante chute en bourse suite à l’arrestation de son PDG à Chicago. Depuis, des rumeurs de faillite et autre drame avait fait les manchettes des infos. Michael tenant fermement son café tandis qu’Allison effectuait un tournant serré à angle droit, poussa un juron.
-Pourquoi nous ? Ils n’ont pas leur propre sécurité ChemCo, demanda le policier.
Allison évita une voiture en doublant celle-ci dans la voie inverse avant de reprendre sa place sur le bon côté de la route.
-Pas depuis la crise financière de la compagnie, ils ont dût faire des coupures. Ils n’ont plus d’homme sur le terrain, répondit-elle en gardant les yeux sur la route.
Michael garda le silence. Il jeta un rapide coup d’œil vers sa partenaire. Ses cheveux courts auburn virevoltaient à chaque manœuvre qu’elle faisait effectuer à la voiture. Maintenant dans une ligne droite, il reporta son attention sur son café dont il s’empressa de prendre une gorgé. Il se sentait coincé dans le véhicule dût à son ventre bien en forme et sa grande corpulence. Ils faisaient un drôle de duo, elle était filiforme et bien en muscle pour une femme. Les entrainements policiers obligent. Elle était dans la jeune trentaine avec quelque dizaine d’année de service dans les forces policière, lui en contre partie achevait bientôt. Début cinquantaine et cheveux gris bien présent, la forme physique n’y était plus, mais lui, il avait l’expérience du terrain, il n’avait plus besoin d’être en bonne forme physique.

Le laboratoire était visible au loin, un immense building blanc de cinq étages avec d’énorme baies vitrées et une affiche portant le logo de la compagnie écrit en bleu foncé éclairé par des projecteurs en cette nuit fraîche. Allison éteignit les gyrophares et la sirène pour ne pas alerter les individus. Elle gara la voiture du côté nord de la bâtisse de façon à être dissimulé par l’immense clôture entourant le laboratoire. Michael du haut de ses deux mètres sortie le premier en saisissant le fusil à pompe se trouvant au milieu de la console. Allison le rejoignit rapidement tandis qu’il vérifiait que le fusil était bien chargé. D’un geste précis, Allison enleva la sécurité de l’étui de son baretta. Il suffit au policier d’un instant pour remarquer que sa jeune coéquipière n’avait pas sa veste pare-balle.
-All, ta veste.
Allison se retourna vers lui. D’un geste de la main il tapa sur sa propre veste. Elle baissa les yeux et remarqua qu’elle ne l’avait pas.
-Merci, dit-elle avant d’aller rapidement enfiler sa protection.

Michael alla se plaquer contre la clôture, suivit de près par Allison qui refermait son blouson d’uniforme. Marchant lentement, tous deux se dirigèrent vers la porte principale de l’édifice. Les deux policiers remarquèrent rapidement les éclats de vitre qui gisaient par terre et au milieu, une brique rouge. Allison empoigna son arme et enleva le cran de sécurité. Michael osa un regard rapide profitant de la couverture du coin de la bâtisse et de la baie vitrée. Il n’y avait aucun mouvement. D’un signe de la main de ce dernier il indiqua que la pièce était vide. Allison entra, l’arme pointée vers les ténèbres du lieu, rapidement suivit par son confrère.

Ils continuèrent ce manège pièce par pièce sans rien trouver sur les trois premiers étages. Ils allaient monter au quatrième lorsqu’une détonation se fit entendre derrière le building, dans l’entrepôt. Allison courut vers la fenêtre la plus proche donnant vue sur l’arrière du laboratoire et vit trois silhouettes s’engouffrées dans l’entrepôt. Michael n’avait pas chômé de son côté, il tenait la porte de l’ascenseur ouverte le temps que sa collègue le rejoigne. Ensemble, ils redescendirent au niveau du rez-de-chaussée et se dirigèrent vers l’entrepôt.
-J’ai vue trois personnes, mentionna dans un murmure Allison à Michael tandis qu’elle ouvrait la porte menant à l’extérieur. Légèrement penchés, les deux policiers toujours aux aguets se positionnèrent de chaque côté de l’entrée.

Michael tenta un bref regard rapide dans la pièce et remarqua des faisceaux de lampe de poche au loin, sur le niveau supérieur. Il entra donc toujours suivit d’Allison. L’entrepôt contenait différent cylindres immenses formant quatre rangées bien distincte séparé par des couloirs permettant une circulation fluide. Chaque couloir était protéger par une rampe d’acier de chaque côté. Au fond de l’entrepôt il y avait une sorte de bureau surplombant le tout, le seul accès était les marches au fond du couloir central. Des passerelles surplombait également les cylindre métallique permettant probablement aux scientifique d’observer le contenue de ceux-ci. Les deux policiers s’engouffrèrent dans le bâtiment lugubre part le couloir central. Le silence ambiant était rompu que par le son grinçant de la ventilation. Il faisait extrêmement noir et les deux agents de la paix avançaient lentement, laissant leurs yeux s’habituer à la noirceur. Les intrus étaient toujours au second niveau dans le bureau de superviseur probablement. Le son de leurs voix était maintenant perceptible par la jeune femme, mais incompréhensible.

Tandis que les deux policiers approchaient maintenant de l’escalier de métal menant à l’étage, ils entendirent des sons de course au-dessus d’eux. Ils s’immobilisèrent et purent voir les trois brigands tout de noir vêtue courir sur une passerelle juste au-dessus de leur tête. Braquant son arme vers eux, Michael alluma sa torche en criant le « FREEZE » classique, imité par Allison. Les brigands parurent surpris et s’immobilisèrent un instant, mais une explosion puissante dans le bureau du superviseur projeta Michael contre une cuve de métal, inconscient, tandis qu’Allison s’écroulait au sol, une dizaine de mètre plus loin, le souffle coupé.

Elle se releva difficilement et s’aida de la rampe à proximité pour se diriger vers son collègue qui gisait maintenant face contre terre. Étourdie, elle tenta de le retourner, mais bien qu’elle soit musclée pour une femme, son faible poids contre celui beaucoup plus important de Michael l’empêcha d’effectuer la manœuvre. Elle jeta un rapide coup d’œil vers le bureau en flammes, celles-ci se propageaient rapidement et elle ne doutait pas un instant que l’entrepôt était rempli de produit chimique hautement explosif, ils devaient quitter l’endroit.
- Mike, réveille-toi bordel!
Reprenant de plus en plus conscience, elle retenta sa manœuvre. Déployant un effort physique immense, elle finit par réussir à le remettre sur le dos, mais il était toujours inconscient. La fumée s’épaississait au-dessus de leurs têtes. Allison commençait à paniquer, ils devaient impérativement quitter l’endroit. Sans aucune retenue, elle frappa Michael au visage à plusieurs reprises. Il ouvrit finalement les yeux, lentement et sans crier gare, il la saisie dans un geste rapide de ses deux bras puissant autour de la taille et se retourna rapidement, l’entraînant sous lui.

Une poutre de métal s’écroula sur eux en arrachant un cri de douleur au policier qui faisait bouclier de son corps pour sauver la jeune femme de trente-trois ans. Elle avait de la difficulté à respirer, son corps était comprimé par le poids combiné de son collègue et de la poutre d’acier. Michael grimaçait de douleur, alors qu’il tentait de se relever pour permette à sa collègue de respiré. Paniquée et toujours incapable de respirer, Allison vit une trainée de flammes se diriger à une vitesse incroyable en direction d’une des immenses cuves les entourant. Elle n’eut que le réflexe de fermer les yeux avant de perde connaissance sous l’impact fulgurant de la chaleur de l’explosion de la cuve.

A suivre



26/07/2010
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