Le Multivers

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Thunderbolts1: Sous la voûte

La voûte, une prison dont on ne s’évade pas. Jusqu’à preuve du contraire…
Située sur un îlot dans l’océan atlantique, à 20 km des côtes américaines, nul hélicoptère ne peut s’y poser. Le dôme recouvrant la prison est muni d’obstacles empêchant tout atterrissage.

Seul des navires spécialement équipés pour le transport de prisonniers ou du fret destiné à l’approvisionnement sont admis à moins de 5 km. Des vaisseaux patrouilleurs lourdement armés ferment le dispositif de sécurité.

Une prison aussi coûteuse s’est révélée nécessaire pour enfermer les pires criminels et les rois de l’évasion. Mais également pour soustraire au public l’existence de certains prisonniers « spéciaux ».

Luke « lucky » Chance se morfond dans une cellule d’isolement habituellement réservée aux punis.
La porte grince et s’ouvre sur un gardien et un visiteur de l’extérieur muni d’une combinaison bleu foncée high tech.

« Sitwell ! Ah bordel, cela fait plaisir de te voir ! » s’écrie Luke Chance.

L’agent Sitwell semble moins heureux : « Désolé Chance, mais je n’ai pas de bonnes nouvelles pour toi. Ton avocat ne sera pas accrédité pour te défendre. Tu dois comprendre que faisant partie du Shield, seule une procédure d’exception est de mise. En clair, on ne lave son linge sale qu’en famille. »

Luke Chance se redresse furieux : « J’ai droit à un procès équitable et ce ne sera pas le cas si mon défenseur fait partie de ceux qui doivent me juger. Cela fait trois mois que je suis en isolement et j’en ai marre. »

L’agent Sitwell : « Prends patience. Tu es en isolement pour ton bien. Les autres prisonniers seraient trop heureux de s’en prendre à un agent du Shield… même s’il s’agit d’un ripoux ! »

Luke Chance : « Quand ce foutu procès va-t-il commencer ? »

L’agent Sitwell : « Il ne commencera pas tant que tu n’adhérera pas aux règles de procédure du Shield. Ton conseil ne peut venir que de l’intérieur de l’organisation. Si tu le choisis au plus vite, le procès pourrait avoir lieu dans 6 mois. »

Luke Chance se tient la tête à deux mains : « Nooon ! Ce n’est pas possible. Si je reste ici un jour de plus, je vais devenir fou ! Il faut que je sorte ! »

L’agent Sitwell secoue la tête : « Navré Chance. Je ne peux rien changer à la situation. Il fallait réfléchir avant de faire des conneries… Maintenant tu dois assumer. »

Sur ces mots, il tourne le dos et la lourde porte se renferme laissant la cellule dans la pénombre.

Luke Chance croise les doigts et se dit pour lui-même « Ce soir je sors ».

Le soir venu. Luke Chance pousse la porte. Le pêne de la serrure n’est pas rentré dans la gâche. Il n’y avait qu’une chance sur plusieurs millions qu’un tel « miracle » se produise.

Le couloir vide débouche sur les quartiers réservés aux autres prisonniers.
De nombreux gardes surveillent les différents passages derrières diverses portes blindées.
Des caméras balayent les différents lieux.

Luke Chance se dit qu’il sera impossible de remonter vers la surface, mais il se souvient d’un étrange ascenseur qu’il avait remarqué le premier jour où on l’a emmené en détention.
Il risque le tout pour le tout et parcourt les salles et couloirs qui mènent à cet ascenseur.
A chaque fois, il évite par chance une patrouille et suit miraculeusement le balayage des caméras sans jamais se prendre dans leur champs de vision, profitant des angles morts existants mais qu’il n’est pas censé connaître.

Arrivé devant l’ascenseur, il constate que celui-ci ne peut être activé qu’en tapant un code secret de 16 caractères qu’il ne connaît pas et qui est changé quotidiennement.
Il tape un code… au hasard. Et la porte de l’ascenseur s’ouvre. Celui-ci mène à un étage inférieur dont l’existence est tenue secrète.

Luke Chance y descend. Il se trouve dans une nouvelle zone de détention sans aucun garde.

« A croire qu’ils ont peur de demeurer ici la nuit » se dit Chance.
Mais il s’aperçoit que la présence de garde n’est pas nécessaire par la présence de caméras, devinant l’existence d’alarme à pression sur le sol qui se déclenche si on marche sur les mauvaises dalles ou encore de faisceaux infrarouge qu’il ne peut voir.

Il se met à courir en tout sens, sautant au hasard, zigzagant dans la salle. Aucune alarme ne s’est déclenchée lorsqu’il se présente à l’entrée de la première cellule. Il actionne le dispositif d’ouverture de la porte et se trouve étonné d’y découvrir un homme vêtu d’une armure de chevalier médiéval aux couleurs noires.

« Le chevalier noir, je présume ».

Mais celui-ci le bouscule et se précipite à l’extérieur « Où est-elle ? Où est-elle ? »

Il déclenche inévitablement un fracas d’alarme.
Le chevalier noir a enfin trouvé ce qu’il cherchait : son épée.

Luke Chance : « Il faudrait les empêcher de nous atteindre ».

Le chevalier noir use alors de son épée pour projeter un rayon d’énergie sur le dispositif actionnant la serrure.

Luke Chance sourit : « Et voilà ils ne peuvent nous rejoindre et … toute retraite nous est désormais coupée. J’espère que tu as un jeu de carte. »

Le chevalier noir enrage.

Luke Chance ne semble pas démonté et se dirige vers une autre cellule. A l’intérieur, il est surpris de découvrir une blonde plantureuse en bikini enchaînée dans un bassin d’eau d’où seule sa tête émerge.

D’un air amusé, il dit : « Je ne savais pas que la voûte était devenue mixte ».

La blonde lui répond d’un ton sec : « Dépêche-toi de me détacher et tu auras un câlin. J’ai ai marre de barboter 24 heure sur 24 ».

Ne trouvant pas de clés aux alentours, Luke Chance sort un clou rouillé qu’il avait réussi à dissimuler dans la couture de ses vêtements. Il l’introduit dans le cadenas qui maintient la fixation des chaînes et, après quelques mouvements, actionne l’ouverture.

Elle sort de l’eau et part rapidement en quête d’une serviette de bain pour se sécher.

Luke Chance lui crie d’un air amusé « Et mon câlin ? »

Dans la cellule suivante, il trouve un homme massif, assis en tailleur. Il est enserré par de lourdes chaînes qui partent des 4 murs. De lourds poids lestent son corps.

Luke Chance laisse tomber son clou et par quérir l’aide du chevalier. : « Viens m’aider à délivrer ce gars ».

Celui-ci dégaine son épée pour… la placer sous la gorge de Chance.
« On a du mal te renseigner : je suis un héros ! Il n’est pas question de t’aider à délivrer des criminels. La tentative d’évasion est avortée.»

Luke Chance reste serein : « J’ai entendu parler de tes exploits. Un chevalier apparu dernièrement qui joue les justiciers mais qui laisse également trainer beaucoup de cadavres d’innocents derrière lui… »

La sueur coule sur le visage du chevalier : « Ce n’est pas moi ! »

Luke Chance renchérit sèchement : « Des innocents tranché par un matériau plus dur que du diamant comme ton épée... Alors qui est-ce ? Ton sosie avec la même épée ? »

Le chevalier baisse la garde : « Ce sont des mensonges ! Je suis victime d’un complot, d’ une erreur judiciaire. »

Luke Chance : « Peut-être que ce gars est aussi ici pour d’aussi mauvaises raisons que toi »

Il s’adresse alors au prisonnier enchaîné qu’il aperçoit à travers l’embrasure de la porte : « Hé le Malabar ! Comment t’es-tu retrouvé en taule ? »
Celui-ci répond : « Tout ce que je voulais, c’était voir mon fils ! »

« Vraiment ? Je t’ai vu à la télé. Tu cambriolais une banque et les flics te sont tombés dessus. C’était vraiment impressionnant, les voitures valdinguaient d’un bout à l’autre de la rue. Les médias t’ont même surnommé Le Casseur.» lui rétorque Luke Chance.

« Je voulais causer de tort à personne, je vous jure. Je voulais juste mon fils. »

Luke Chance se tourne vers le chevalier : « Alors ses explications te paraissent moins plausibles que les tiennes ? ».

Le chevalier grogne mais finit par trancher de son épée les chaînes qui entravent le Casseur.

Luke Chance : « Je suis curieux de faire la connaissance des occupants des autres cellules ».


12/12/2009
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