Le Multivers

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SJ 4: Brûlures (4)

Street Justice #4

Auteur : Kaully

Brûlures (partie 4): Justice




Rage alias Allison Rosdale, s'avançait vers le ninja allemand d'un pas sur tandis que derrière elle, le jeune homme tombait assis par terre et pleurait en silence, ravit d'avoir été sauvé in extremis par le nouveau venu. Le ninja déplaça son bras horizontalement comme pour chasser quelques choses de la main. Le revolver qui planait quelque instant auparavant suivit le geste du ninja et tomba dans le coin de la cellule. Rage tourna son regard vers le bruit que fit l'arme tombant sur le sol.
-Télékinésie, dit simplement le ninja.
Rage reporta son attention sur lui et hésita. Elle se trouvait donc devant un de ses fameux justiciers en collant. Elle avait entendu parler d'eux, comme le reste du monde. Que se soit de Shadow et Eaquel à Chicago, ou bien même c'est fameux terroriste Magnificent Justice. Elle analysa l'homme qui se trouvait devant elle un instant, incertaine de la marche à suivre.
-Qu'est-ce que tu veux ? Finit-elle par demandé de sa voix gutturale.
L'allemand haussa les épaules.
-Que tu lui laisse la vie sauve, c'est qu'un enfant. Il sera jugé par les autorités, pas par une personne blessé en quête de vengeance. Je ne peux pas te laisser faire.
Rage serra les dents.
-Pas question.
Elle glissa rapidement sa main dans son dos et extirpa le second revolver qu'elle avait dérobé au policier et tira sur le justicier. Il leva rapidement la main, mais cette fois, ce n'était pas pour lui enlever l'arme, il n'avait pas le temps, mais bien pour se protéger. Un mur blanc transparent, scintillant comme un néon, apparut devant lui et arrêta net le projectile et les quatre suivants que Rage tira en courant vers lui. Après chaque impacte, le mur translucide faiblissait et arrachait une plainte à son créateur. Voyant Rage foncé sur lui, le ninja tenta d'exécuter une roulade de côté, désactivant par la même occasion sa protection. Rage fut plus rapide que lui et d'un coup de pied sauté, elle le renversa contre les barreaux de la cellule d'en face. Légèrement sonner, le ninja tenta de reprendre ses esprit, mais déjà Rage lui frappait le visage d'un coup puissant du genou. Le corps maintenant inerte de l'allemand glissa lentement sur le côté et tomba à la renverse. Rage, se tenant au-dessus de lui pointa le canon de son arme vers sa tête et hésita. La policière en elle refusait de le tuer. Mais elle ne pensait plus correctement et le temps pressait, les policiers allaient finir par débarquer et elle n'aurait plus de chance d'obtenir rétribution. Elle retourna donc dans la cellule ou le jeune homme pleurait toujours, recroquevillé sur lui-même.
-Il est l'heure de payé…
Elle se pencha tandis qu'il relevait la tête, blême. D'une poigne de fer, elle le saisit par le cou et le releva en le glissant contre le mur.
-Pitié….c'était un accident. Il ne devait y avoir personne…
Rage entendait les supplices de l'homme, mais elle les ignorait. Elle repensa aux bons moments qu'elle avait eux avec Michael. Elle pensa à la famille du policier. Elle pensa à son frère qui la dévisageait avec crainte et dégout. Elle pensa à sa mère qui pleurait chaque fois qu'elle la voyait. Elle glissa le canon dans la bouche du garçon et ferma les yeux. Elle prit une grande respiration et ouvrit les yeux.
-Tu as pris une vie. Je prends donc la tienne, murmura la jeune femme.
La détonation lui parut assourdissante tandis que le sang du jeune homme éclaboussait le mur derrière lui et le visage de Rage. Elle demeura immobile un instant tandis que le corps du jeune homme tombait lourdement sur le sol, sans vie. Sa respiration s'accentua et elle dut s'appuyer contre le mur pour demeuré debout. La vengeance avait un goût amer. Aucune joie. Aucun plaisir. Juste le vide et la mort. Elle regarda le corps du jeune homme une dernière fois et alla récupérer son arme de poing que l'allemand lui avait enlevé des mains. Elle rangea ensuite les deux armes dans sa ceinture, une dans le dos et l'autre sur le devant. Fouillant dans ses poches, elle jeta la clé de la cellule sur le corps sans vie de l'ado. Sur le mur, du bout du doigt, elle utilisa le sang comme encre et inscrivit le mot « Justice »
-Mario Rosetta et Daniel Moriarty, répéta-t-elle pour elle-même en se dirigeant vers le couloir.
Elle venait de prendre une vie. Étrangement, elle n'avait aucun regret, aucun remords. Elle poussa un soupir et se dirigea vers la jeune recrue qui gisait sur le sol toujours inconscient. Elle le réveilla à coup de grande claque au visage. Voyant le sang sur son visage déformé, le jeune homme faillit sombrer dans l'inconscience une nouvelle fois. Elle le frappa.
- Lève-toi, ordonna-t-elle
Le jeune policier s'exécuta et il vit le corps du détenu, mort. Il pâlit de plus belle, certain que son heure était arrivé. Une fois debout, elle le fouilla rapidement et lui prit son portefeuille. Elle entreprit de fouiller celui-ci et prit son permis de conduire. Elle le mit devant son visage.
-Maintenant, je sais ou tu demeure.
Elle reprit sa fouille sur lui tandis qu'il ne bougeait pas, complètement figé par la peur. Elle trouva un cellulaire high-tech de dernière génération. Elle l'ouvrit et prit une photo de son permis de conduire avant de lui jeter son portefeuille ainsi que le permis. Elle referma le cellulaire et le glissa dans sa poche.
-Dans deux heures, tu vas m'appeler sur ton cellulaire, si tu ne le fais pas, je tue toute ta famille. Ta mère, ta sœur, ton frère, ta cousine, tout le monde. Compris ? Menaça Rage.
Des larmes coulaient au coin de ses yeux, mais il trouva la force de répondre d'une voix fébrile.
-Oui.
-Bien,
maintenant avance.
Elle prit l'arme qui se trouvait sur son ventre et le pointa dans le dos du jeune policier. Elle le dirigea vers la porte arrière, celle-là même qu'elle avait bloqué avec le fusil à pompe de calibre douze.
-Retire le et tend le moi. Et pas de connerie.
La recru s'exécuta. De l'autre côté de la porte des cris retentirent, indistincts. Elle remit son arme à sa ceinture et remplaça ce dernier par le gros calibre qu'elle venait de reprendre des mains de son otage.
-Une fois dehors, tu bouge lentement et tu te dirige vers l'auto patrouille la plus près. Au moindre geste déplacé, tu rejoins le connard de la cellule.
Son plan était foireux, elle le savait. Il le savait probablement. Il devait y avoir une dizaine, voir une centaine de personne dehors qui les attendaient. Elle comptait sur ces nouvelles capacités physiques pour avoir une petite chance de s'en sortir, mais encore, elle n'avait pas grand espoir de revoir le soleil se lever. Elle prit une grande inspiration.
-Ouvre la porte que la danse puisse commencer.

* *
*


Rage, au volant de l'auto patrouille roulait à toute vitesse sur l'autoroute, tentant de semer le peu de policier qui avait le courage d'atteindre une telle vitesse. Elle évita une voiture de peu en effectuant un changement de ligne à plus de deux cent kilomètre par heure. Le paysage défilait à une vitesse folle. Une affiche indiquait une sortie dans les deux prochains kilomètres. Elle coupa une voiture qui effectua une embardé et heurta deux autres véhicules. La bretelle d'accès s'approchait et elle jeta un regard dans le rétroviseur, le miroir de ce dernier avait deux impact de balles suite à sa fuite quelques minute plus tôt. La banquette arrière était remplie de débris des vitres arrière qui n'avaient pas survécu à la fusillade. Elle put voir une des voitures de police s'arrêter et porter main forte à l'accident qu'elle venait de causé. Elle s'engouffra sur la bretelle en roulant dans l'accotement, arrachant les miroirs de plusieurs véhicules au passage. Il n'y avait plus qu'une seule voiture à sa poursuite.

Rage effectua un virage serré en utilisant son frein d'urgence et repartie à pleine vitesse sur une petite rue de banlieue. L'heure tardive lui permettait de rouler à plein régime sans se soucier du monde. Au loin, elle aperçut un chantier de construction. Elle devait semer la voiture avant de pouvoir s'y réfugier. Elle ralentit donc un peu, permettant à la patrouille de la rejoindre. Un contact se fit entre son pare-choc arrière et la voiture de poursuite. Elle se rangea un peu plus sur la droite, permettant ainsi aux policiers d'effectuer une manœuvre de dérapage en tentant de heurter sa roue arrière à l'aide de leur aile avant. Rage connaissait cette manœuvre. Elle appuya sur les freins au bon moment et renversa la vapeur en effectuant elle-même cette manœuvre sur le véhicule qui se trouvait maintenant devant elle. L'auto patrouille dérapa et entra en collision avec une voiture garé.

Maintenant libre de tout poursuivant, Rage se dirigea vers le chantier de construction ou elle engagea son véhicule. Les différents véhicules de constructions ornaient le chantier. Plusieurs tas de sable, de brique et de bois offraient de bonne cachette pour dissimuler son véhicule complètement en ruine.

Quelques minutes plus tard, Rage se trouvait au volant d'un nouveau véhicule, volé cette fois à un banlieusard dormant probablement sur ces deux oreilles. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne pouvait pas retourner chez elle, ni à l'hôpital. Aller sonner chez sa famille était hors de question. Tout le monde savait que c'était elle qui avait fait cela. Elle était maintenant une criminel recherché et avec la tronche qu'elle avait, il serait facile de la repéré. Elle devait se cacher, laisser retomber la poussière. Elle devait d'abord savoir où se cache ses deux nouvelles cibles et pour cela, l'agent Rodnick, la recrue, allait l'aider bien malgré lui.

À Suivre…


29/07/2010
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