Le Multivers

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Shadow 9: Les pleurs des orphelins (1)

SHADOW 9 - Les Pleurs des orphelins (1)

Le soleil se levait doucement sur la ville de Chicago. Les premiers rayons vinrent caresser la maison de nos héros.
Dans la cuisine, il n'y avait que Belziane. Il était en train de manger tranquillement, avec comme d'habitude une farandole de bonnes choses pour son appétit gargantuesque.
De côté, la radio était allumée sur la même station comme tous les matins, diffusant les informations du matin.

-...et le nouveau propriétaire du Level nightclub devrait être désigné prochainement. Alertes enlèvements. Le commissaire Harris, en accord avec le maire, vient de déclencher l'alerte enlèvements pour la disparition mystérieuse de plusieurs orphelins. La police n'a aucune piste, mais les photos des orphelins sont affichées partout dans la ville. Si vous avez des renseignements à donner, contacter immédiatement la police.

Belziane se sentait mal. Cela faisait 1 semaine que Shadow cherchait dans la ville la moindre trace des orphelins sans aucun résultat.
Colin arriva enfin à son tour dans la cuisine, mort de fatigue, de longues cernes sous les yeux. Il s'assit en face et prit une tasse de thé.

- Je suis vraiment nul, dit Colin en serrant fort la tasse.
- Si de nous deux il y a un fautif, c'est moi. Je devrais être le meilleur des traqueurs, mais je n'arrive pas à les sentir. Et ça m'énerve.
-Je retournes à mes recherches, dit Colin en se levant

Belziane regardait du coin de l'oeil partir Colin. Il ne pouvait rien faire pour l'arrêter.

-N'oublie pas que je suis là pour toi.

Colin ne dit rien et il continua son chemin vers une porte au fond de la maison qui menait par un passage, à la cave de Shadow.
Belziane regarda sa montre et il prit son sac pour partir à la fac.
Les cours se passèrent comme à son habitude, très barbants et purement théoriques. Belziane n'avait pas la tête à ça. Il était accoudé devant son ordinateur portable, la page Word remplis de 'j', l'esprit ailleurs. 

La sonnerie de la fac retentit, ce qui réveilla le jeune homme sous le rire moqueur de ses voisins de bureau.
Il rangea l'ordinateur dans son sac et sortit de la salle de cours. Il se dirigeait vers la sortit quand un homme l'appela par son nom de famille à travers le couloir pour le retenir.

- Monsieur Karotto.

Belziane se retourna. C'était le professeur Lawdrick. L'homme tenait son sac par la lanière, les lunettes sur son front.

- Professeur.
- Ah vous voilà, je vous cherchais. Je vous en prie marchons.

Belziane marchait le long du couloir avec lui, se dirigeant vers la sortie du bâtiment.

- J'ai lu votre devoir sur le japon. Cette retranscription de l'ère Kofun est vraiment pas mal, on sent que vous maîtriser le sujet.
- Je n'ai pas de mérite, j'aime beaucoup l'histoire japonaise et grecque.
- Il ne suffit pas d'avoir une passion pour en tirer une essence et pourtant vous le faites. Je vous place dans mes favoris pour mon chantier en Grèce.

Belziane ne savait pas quoi répondre. Il ne voulait pas vraiment faire ce voyage car cela impliquerait de quitter la ville quelques temps et ce n'est pas le moment idéal en ce moment.
Ils arrivèrent finalement à la sortie. Le professeur dut s'en aller car il avait un rendez-vous important.
Une fois parti, Belziane prit le chemin de la cafétéria car il était l'heure de casser la croûte. Il poussa la porte de la cafétéria et prit un plateau repas habituel et il s'installa seul dans un coin.
Après quelques minutes, une personne arriva par derrière, un plateau à la main.

- C'est rare de te voir seul à l'heure du repas.

Belziane se retourna et vit Sam debout, tenant le plateau entre ses mains. Elle s'avança et s'installa devant lui.

- Cela fait plusieurs jours que Colin ne vient pas en cours, il est malade.
- Non, il est juste occupé avec une affaire personnelle.
- Je vois. Est ce que ça un rapport avec les orphelins?
- Je ne sais pas, dit il en soupirant, je pense qu'il sait ce qu'il fait et quand cette histoire sera finie, il redeviendra normal.

Sam n'insista pas plus. Elle prit sa fourchette et attaqua sa salade tout en changeant de sujet. Ils discutèrent de plein de choses, comme la venue du professeur Lawdrick sur le travail de Belziane.

- Au moins je ne t'ai pas fait travailler pour rien, dit Sam en regardant par dessus la tête de Belziane.

Belziane se retourna, et ce que regardait Sam ne lui plaisait pas forcément. Alice et Camille venaient d'entrer dans la cafétéria, tous les regards masculins braqués sur elles.
Les deux filles remarquèrent Belziane qui se retourna immédiatement. Elles continuèrent leur chemin vers leur table soi-disant réservée, non loin de celle de l'équipe de football.

- La table des plus populaires à côté de celle des footballeurs. On se croirait dans un de ces films clichés, dit Belziane.
- Avec une intelligence globale ne volant pas trop loin, rajouta Sam.

Ils éclatèrent de rire. Puis à la fin du repas, ils s'en allèrent. Les regards des filles fixaient Belziane, mais avec Sam à côté, c'était peine perdue, car la mère poule vieille au grain.
Ils sortirent du bâtiment. Belziane n'avait plus cours, alors que Sam devait se dépêchait d'y aller.
Belziane était en chemin pour rentrer chez lui.
Colin quant à lui était sorti pour faire des recherches dans la ville.
Il arriva à un embranchement et il jeta un coup d'oeil sur la droite. Il y avait une femme assez chic qui marchait dans la rue, suivie par un drôle de petit garçon de 9/10 ans environ. Il portait des vieux vêtements comme ceux que l'on fait en don. Il avait des cheveux bruns courts, mal coiffés, le visage sale.
Il s'approcha doucement de la femme qui ne voyait rien. Il mit la main dans le sac et faucha vite fait son portefeuille. A peine l'eut il en main que la femme le remarqua. Le garçon partit immédiatement dans la direction par laquelle il était venu.

- Au voleur!!! cria la femme dans la rue déserte.

Le jeune garçon courra et entra dans une ruelle avant de s'introduire dans les égouts par une bouche d'égout ouverte.
Colin le poursuivit furtivement. Ce n'était pas le vol qui l'intriguait, mais la personne qui a commis ce vol.
Il passa par plusieurs chemins sans queue ni tête, l'enfant sait où il va, pas Colin.

- Mais où va t-il?

Colin pouvait suivre sa piste grâce au bruit des tapotements dans l'eau croupie que faisait l'enfant.
Il arriva dans une énorme cuve avec des tuyaux dans tous les coins, et un profond gouffre où on ne distinguait même pas le fond. Colin regarda et vit le jeune homme traverser en marchant dessus. Après quelque pas, il glissa et commença à tomber. Colin arriva et lui tendit sa main.

- Tiens bon, je vais t'aider.

Colin le remonta. Le garçon ne disait rien comme s'il ne pouvait pas parler. Ils allèrent sur le bord de la cuve.

- Tu ne crains rien, dit Colin, dis moi ce que tu fais là.

Le garçon fit un geste du visage, mais dans ses attitudes, on pouvait lire la peur.

- Je ne suis pas de la police. Je suis là pour t'aider. Tu es un des orphelins disparus, n'est-ce pas?

L'enfant fit un geste de la tête confirmant ses propos. Puis il essaya de parler. Mais très timidement et calmement.

- Tu...tu co...connait Shadow? Demanda t'il
- Oui, c'est mon ami. Si tu me dis où se trouvent les autres et celui qui a fait ça, il viendra vous sauver.
- Pro...promis?
- Je le jure sur ma vie, dit Colin en tendant le petit doigt.

Le garçon sourit et serra le petit doigt par le sien pour confirmer la promesse. Il lui montra le chemin.

- Comment tu t'appelles ?
- Steven.
- Ok, moi c'est Colin.

Colin vit au loin une faible lueur. Le garçon lui expliqua qu'ils finirent par arriver.
Il passa la porte et il vit l'horreur. Tous les enfants étaient là mais dans un piteux état. Ils y en avaient qui était malades, allongés sur le lit. D'autres assis, complètement abattus, les jambes et bras complètement écorchés.
La pièce était sale et complètement moisie. Il y avait des vieux matelas complètement pourris qui servaient de lits avec des vieux draps comme couvertures. Sur la vieille table, traînaient des vieux morceaux de pains moisis que les enfants mangeaient.
Il y avait autant de filles que de garçons à première vue. Devant Colin, tout le monde prit peur et reculèrent, sans compter sur l'intervention de Steven.

- C'est un ami et il connait Shadow, dit il.

Tous les enfants sourirent et s'approchèrent de lui. Colin les regarda. Il prit des photos pour les preuves qu'il envoya sur l'ordinateur principal.
Soudain une sonnette retentit. Tout les enfants, même les malades, durent se dépêcher de se rendre dans une pièce spéciale.
Colin les suivit par derrière. Il se colla contre la paroi et il le vit, celui qui était responsable de tout ça, le joueur de flûte.
De son côté, Belziane était à la maison qu'il trouva vide. Même en allant dans la cachette, il n'y avait personne.

- Bon dieu, mais où est-il allé ?

Il remonta et il s'installa devant la télévision. Il mit un programme à la con mais il ne regardait pas. Il avait un mauvais pressentiment.
Dans les égouts, le joueur de flûte, assis sur son trône regardait les enfants de haut, comme un roi devant les paysans.
L'homme était un poil plus grand que Colin. Il portait des vêtements dignes d'un noble français à l'époque de Louis XVI, de couleur rouge et or, avec des gants marrons. Il portait un bâton dans sa main droite et un fouet à la taille.
Tous les enfants étaient à genou devant lui. Il se leva.

- Bien bien bien, les enfants, dit il de sa voix aiguë. Je ne suis pas satisfait, mais alors pas du tout satisfait de vous. Tout ce que vous m'avez amené est misérable. Après tout ce que je fais pour vous. Je vous nourris, je vous ai fourni un toit, une famille, c'est comme ça que vous me remerciez.
- Espère d'enfoiré, dit Colin à voix basse dans son coin.
- Je pense que mon éducation n'est pas la bonne. Je sais ce qu'il vous faut, une motivation.

Il siffla et prit son fouet. A côté du trône, il y avait deux énormes bassins remplis d'eau. De là sortirent deux énormes crocodiles de taille anormale munis de collier électronique au cou permettant de les contrôler.
Ils s'approchèrent des enfants qui reculèrent, mais les plus faibles ne pouvaient pas se relever et ils se firent entourer par les crocodiles.

- Les faibles n'ont pas leur place parmi nous, dit le maître des lieux.

Il laissa un instant les crocodiles, puis il les rappela auprès de lui.

- Je vais être indulgent aujourd'hui. Mais n'oubliez pas que je suis le joueur de flûte et vous mes jolis rats. Maintenant partez.

L'homme s'en alla par une porte tandis que les enfants retournèrent dans leur décharge qui servait de chambres.

- C'est un véritable monstre ce mec, tout bon à être enfermé avec les deux autres dingues.

Colin sortit son téléphone et il composa le numéro de Belziane qui répondit à la maison, sur le canapé.

- Belziane, j'ai retrouvé les enfants, ils...
- Quoi Colin? Où.

Quelque chose arriva derrière Colin qui poussa un énorme cri.

- AAAAAAAAAAAAAAAAH!!!
- Colin, colin, COLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN!!! Hurla Belziane chez lui.

Le portable se coupa, laissant Belziane dans l'incertitude.



07/01/2010
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