Le Multivers

Le Multivers

Chapitre 3: De mal en pis

Depuis l'enfance Carl Creel détestait tous ceux qui n'était pas blancs. En encore supportait-il tout juste les bruns parce que lui même l'était. Ce n'est pas entièrement de sa faute, son père était un fasciste néo-nazi et lui avait inculqué ses idées de violence, de pro-Américanisme et Anarchiste.

Dès sa huitième année, Carl s'était rasé la tête. A 10 ans il envoya un écolier portoricain à l'hôpital et fut envoyé en école de redressement. Au lieu de l'amadouer la violence y régnant renforça son désir de violence. Mauvais élève, à sa sortie, il n'était pas prêt pour la vie d'adulte.

Il participa à quelques combats illégaux pour gagner de l'argent. Il y développa une tendance à amocher plus que de raison ceux qu'il considérait comme inférieur. Il fut surnommé Crusher Creel avant d'être interdit de combat après avoir provoqué la mort d'un participant.

Alors il vécut de larcins divers bien que recherché par la police. Il dut fuir dans un autre état. Et la Louisiane l'attira irrésistiblement. Plusieurs villes y avaient des habitants partageant ses idées. Des villes où les noirs étaient tués sommairement. Bien sûr il y avait le problème des latinos proliférants à cause de la frontière avec les états-unis. Mais en générale ils allaient plutôt en Californie.

Donc, une fois arrivé en Caroline du sud, il se fit rapidement des amis. Il put participer de nouveau à des combats illégaux et envoyer les inférieurs au tapis. Jusqu'à ce qu'on lui demande de se coucher face à un Asiatique, un mec des triades. Carl refusa d'abord de ravaler sa fierté, puis du se rendre à l'évidence qu'il ne vivrait pas longtemps dans le cas contraire. Il décida qu'il quitterait la ville juste après sa fausse défaite. Mais pour où !

C'est alors qu'à la télé les journalistes évoquèrent la tornade dévastant la Nouvelle Orléans.
« Tant mieux, que des saleté de blackos ! »

Puis, il songea qu'il pourrait faire les baraques là bas lorsque les habitants seraient dans les camps. Il n'aurait pas à avoir peur de légendes urbaines tel Shadow. Alors après s'être couché devant l'asiatique, il partit pour la Nouvelle Orléans dans un véhicule acheté avec ses gains.

Il arriva en effet pendant la période de troubles après la tornade. Il vola plusieurs maisons, se cachant des rares flics patrouillant. Mais quelque chose lui manquait. Il en tirait moins de plaisir que de frapper ceux qu'il haïssait. Alors, il attendit que la ville reprenne forme pour frapper chez ceux qui selon lui ne méritaient pas ce qu'il lui manquait.

Il faisait à chaque fois attention de ne pas être visible de ses victimes, et de ne pas les tuer. Il savait qu'ici les flics n'accepteraient pas la mort d'un noir. Il préférait que la nuit se soit bien installée pour frapper. Vers trois ou quatre heure du matin.

Et il avait trouvé une planque parfaite au chantier de construction du futur centre commercial. Comme il était musclé, il n'avait eut aucun mal à se faire engager pour les lourds labeurs. Et on lui avait attribué un baraquement en préfabriqué sur le chantier.

Heureusement ce n'était pas la saison froide. Car les murs, le sol, le toit et la porte en bois ne protégeaient de rien. Un simple duvet servait de lit. Un réchaud permettait de faire cuire des aliments, et depuis sa sortie de l'école de redressement, Creel n'avait pas connu mieux.

Il fut donc la seule personne témoin de l'atterrissage du Vaisseau Rydre. Pas qu'il ne vu ce dernier vu qu'il était invisible, mais il assista à la tempête de vents provoquée par les propulseurs. Il sentit la chaleur provenant de ses derniers. Il distingua la forme alors que le champ d'invisibilité s'adaptait à l'environnement à chaque instant de la descente. Il sentit une odeur d'œuf pourrit, mais atténuée par une douce odeur de caramel et d'essence inconnue.

Et surtout, il vit la chose lui faire face en sortant de nulle part. Un être qu'il n'aurait pu imaginer et qu'il haïssait déjà. Creel n'avouerait jamais avoir eut peur devant l'homme caïmans. Il aurait eut un minimum d'éducation il l'aurait pris pour Sobek et l'aurait adoré sur le champs. Mais, inculte il n'eut qu'une réponse à sa peur, la violence. Alors bien que l'extra-terrestre faisait bien trois mètres, Creel alla le frapper. Il concentra ses coups sur l'abdomen écailleux qui réagit à peine.

L'être s'empara de Creel et le souleva sans peine.
« Monstre je vais vous exterminer, quoi que vous soyez ! »
« Tu m'amuse terrien mais j'ai promis de ne blesser personne. Je ne peux cependant te laisser libre »
Il l'éjecta dans le vaisseau ou deux gardes semblables à lui s'emparèrent de Creel.
« Mettez le au fer en attendant qu'on puise s'amuser. »

Creel n'en revenait pas que ces monstres parlent sa langue natale mieux que lui. Cela l'enrageait au plus au point lorsqu'un être qu'il trouvait inférieur, le dépassait en intelligence. Et, en plus d'avoir un vaisseau spatial, cet alien parlait l'anglais parfaitement. Il se débattit donc en crachant des insultes.

« Garde cette hargne humain et tu ne vivras pas longtemps. Car malgré ma promesse ma patience n'est pas éternelle. Foi de BloodKiller. »
Dit-il en passant devant lui pour regagner la cabine de pilotage.
Creel quand à lui fut trainé par ses geôliers jusqu'à une porte en métal violet.

« Bande de tapette, avec vos couleur vive ... »
« Ignorant, cette couleur est celle d'extrême danger ! »
Lui répondit l'un d'eux dans un sourire carnassier.
« Bande d'abruti c'est le rouge la couleur du danger !1 »
« Peux être pour vous ignorants, mais pour les races intelligentes qui règnent dans l'espace. »
Dit-il avant de l'envoyer sans ménagement dans la salle avant que la porte ne se referme.

En se relevant Creel pu se rendre compte qu'il n'était pas seul. Dans le fond une silhouette plus humaine reposait inconsciente accrochée à des chaînes. En se rapprochant Creel put voir que sa peau était d'un noir ébène qu'il n'avait jamais vu sur terre. Mais Creel haïssait les noirs, et maintenant les aliens. Il avança près à cogner l'objet de cette double haine. De plus, il avait beaucoup a évacué et ses poings le démangeaient. Une alarme retentit alors qu'il était qu'à un pas, mais la hargne qui l'habitait fit perdre à Creel toute prudence.

Sortit du sol et du plafond (Ou était-ce les murs vu que la position du vaisseau pouvait être inversée) un liquide violet s'abattit sur Creel. Le produit rongea la peau, les muscles puis les os de Carl Crucher Creel. Et ses restes liquéfiés s'y mêlèrent.
Pour Bloodkiller, qui assistait à la scène depuis les ordinateurs, ce n'était qu'un accident. Et il n'avait en rien rompu son pacte. Comme s'il aurait pu prévoir que l'humain allait vouloir délivrer l'autre prisonnier sans prendre garde à l'alarme. De fait, il l'avait espéré. Et il regardait, réjoui, le produit coulé dans les canalisations. Il regagna peu à peu la petite cuve de récupération. Car il fallait bien nourrir les propulseurs, non ?!
-
Kelaine et Kalem arrivèrent peu après que le liquide violacé et rouge soit complètement stocké dans la cuve. Ils ignoraient qu'il y avait déjà une perte humaine, même si dans le cas de Creel on pouvait mettre ce fait en doute. Certes, il ne méritait pas un tel sort, mais ce n'était pas, non plus, le plus charmant humain au monde.

Le soleil jaune commençait à éclairer le chantier qui prendrait vie dans une heure. Ils avaient donc le temps d'appliquer leurs plans avant que d'autres humains ne se manifestent. Après tout, eux-mêmes avait fait une rencontre non prévue, et n'en voulait pas d'autres.

Kelaine avait été obligée d'ouvrir la voie pour Kalem. Lui été restait caché dans les zones d'ombre, dans les ruelles inhospitalières attendant le signe pour s'approcher. Maintenant qu'ils étaient compris par le champ invisible du vaisseau, il s'était positionné devant Kelaine. Les portes du sas s'ouvrirent et ils montèrent la rampe d'accès, conscient qu'ils ne reverraient pas le ciel terrien.

Leur plan était simple. Kelaine donnerait la fausse pierre pour occuper le Sanguinaire, ou Bloodkiller comme il se faisait appeler sur terre. Kalem se dirigerait vers les cuves d'alimentation et tirerais avec l'arme de la princesse. Le vaisseau imploserait effaçant toute trace de leur présence. Car malheureusement sans sa jumelle Kelaine ne pourrait toujours pas utiliser leurs dons sur l'équipage.

Des gardes arrêtèrent les deux visiteurs à l'entrée. Ils les fouillèrent mais ne trouvèrent pas l'arme. Kalem l'avait avalée, il la recracherait au moment opportun. Et les Rydres connaissaient trop peu les Tronds pour connaître la particularité de leur système digestif.
Ils avancèrent de nouveau alors que BloodKiller venait à leur rencontre souriant. Ce qui dévoilait sa dentition impressionnante.

« Princesse, heureux de vous voir arriver. J'ai bien cru que vous chercheriez à me fausser compagnie. »
« Cela aurait été idiot. D'un, vous auriez pu attaquer les humains et, de deux, nous trouver facilement. »
« En effet. Maintenant si votre garde du corps le permet, nous allons avancer seul. Il lui reste une visite médicale de routine à effectuer. Voyez-vous mes médecins m'ont signalé que les Tronds avait une particularité digestive intéressante. Bien que cela m'étonnerait que vous ayez pris un risque qui condamne les humains. Je ne serais tranquille qu'une fois un scanner effectué. Et ne vous inquiétez pas Kalem, si Kelaine me donne la pierre elle n'a rien à craindre de moi. Comme promis ! »

Deux gardes entourèrent Kalem qui restait impassible. Il savait que sortir l'arme maintenant serait pure folie, les murs devaient recéler des lasers prêt à faire feu.
Il suivit donc les gardes en espérant avoir une meilleure occasion.

« Je vois que la confiance règne. Je vais donc vous montrer le cristal. Mais ne vous le donnerai pas avant le retour de Kalem. »
Déclara Kelaine tout aussi calme en sortant le pendentif de sous son costume. Le faux cristal attira l'œil avide de Bloodkiller qui se retint de s'en emparer de force. Après tout, il avait l'avantage. Et il ne pouvait rompre sa promesse tant que Kelaine respectait les règles. Même si leur atterrissage avait éveillé la suspicion de BloodKiller.

« Très bien, passons dans la cabine de pilotage alors. Les couloirs sont si peu propices aux discutions et retrouvailles. »
« Quelles retrouvailles ? »
« Oh une surprise pour vous, mais je ne voudrais pas la gâcher. »
Déclara-t-il en conduisant la jeune femme à travers les coursives.

Dans le magasin, Kyle reprit doucement conscience. Sa tête lui faisait un mal de chien, mais pire que les rares fois où il avait trop bu. Il se remémora par flash les événements. L'inconnue au teint noir si spécial. L'arme qui avait failli le tuer alors qu'il l'avait pris pour un jouet. Mélodie qui l'avait découvert avec l'inconnue dans les bras. Lui partant à la poursuite de cette dernière. Puis le coup de poing.

Il se releva et monta les marches pour s'assurer que Duck allait bien. Il le trouva étendu dans son lit la fenêtre ouverte. Au début il cru que tous allait bien, mais il trouva le visage trop pâle et alla vérifier le pouls. Duck était mort.

Pourquoi ces inconnus l'avaient-il tués ? Non pas inconnus, mais aliens. Car Kyle se souvenait les avoir entendu parler une langue non-humaine. Mais qu'étaient-ils venu faire ici d'ailleurs ?

Il retourna en bas en tenant la rampe. Puis il avança vers le lieux où s'était trouvé la jeune envahisseur. Il fouilla et tomba sur une boite dont le scotch avait été coupé. Il fut surpris d'y découvrir un cristal comparable à celui qu'il vendait. Mais il n'aurait su dire pourquoi ce dernier était différent.

D'un coup le cristal brilla par intermittence alors que les lumières de la pièce perdaient en lumière.
Puis une forme d'hologramme apparu. L'être était de taille humaine engoncé dans une énorme armure qui cachait sa peau.

« Mes hommages. Ne soyez pas surpris de m'ouïr parler dans votre langage quelque fusse le vôtre. Avec un peu de chance vous êtes Tanith, sinon sachez que le cristal se chargera de la traduction. Ce message signifie que vous avez passé mon test avec brio. Bon, j'avoue qu'il n'y en a aucun mais seulement le cristal qui à réagit à votre droiture. Vous pouvez porter le costume, oui je parle bien de l'armure devant laquelle cet hologramme se place. Enfin si vous êtes près de mon tombeau. Mon nom importe peu. Sachez que vous avez l'honneur de devenir un Spaceguardian, honneur auquel j'ai failli. Vous aurez de nouvelles instructions dès que le cristal sera sur le costume. Votre costume ! Oh j'oubliais, dans le cas où le costume n'est pas près de vous, mais tout de même à portée, le cristal vous y conduira. Bonne chance, qui que vous soyez. Et que Tarag vous protège. »

L'hologramme disparu d'un coup et les lumières s'allumèrent dans la réserve et le magasin. Le cristal clignotait toujours doucement. Kyle se fichait de cette histoire de costume. Mais, il se disait que la jeune voleuse avait dû cacher, ici, ce butin qui ne lui appartenait pas. Il lui fallait donc apporter ce dernier. Et qui sait, il tomberait peut-être sur l'assassin de Duck. Il partit donc en se fiant au cristal.

Trente minutes plus tard, il arriva sur le chantier. Et il continua vers le vaisseau toujours invisible. Sans le cristal il ne l'aurait jamais découvert. Une fois compris dans le champs ce dernier lui apparu fermé.

« Classique ! Aucune sonnette ! »
Plaisanta-t-il pour décompresser. Il avait conscience que personne ne le croirait jamais. Mais il était bien décidé à hurler pour qu'on lui ouvre. Il n'en eut pas besoin, le cristal scintilla et la soute descendit pour l'accueillir.
« Ouverture à distance, cool !Au moins, je suis sûr que c'est bien chez toi. »

Il monta la passerelle et arriva dans un couloir. Il ignorait qu'ici même Kalem et Kelaine avait été séparé. Il continua donc à suivre le signal. Il ne rencontra personne, ce qui lui paru étrange dans un si grand vaisseau. Mais peut-être étaient-ils occupés à d'autres tâches. Il passa devant d'étranges containers lorsque le cristal brilla à lui en brûler la paume.

Il voulu lâcher ce dernier mais quelque chose lui dit de résister. Dans sa tête une étrange sensation lui imposait deux choix. Oui ou non. Sans explication. Sans doute avec le costume aurait-il eut plus d'information. Mais, ayant impossibilité d'avancer et la sensation de brûlure augmentant, il cria :
« Oui ! Oui ! »

La chaleur se diffusa dans sa paume et partit du cristal vers un des conteneurs. Pouvant de nouveau marché il avança plus vite sans chercher à comprendre ce qu'il s'était passé. Derrière lui le conteneurs continua à chauffer et un liquide violet-rouge coula au sol métallique. Il n'éroda pas ce dernier, mais suivant la pente douce. Il coula vers la sortit et s'agglutinait sur le sol.

Lorsque le Cristal guida Kyle devant une porte automatique, ce dernier s'arrêta, se demandant ce qu'il faisait. Il ne savait pas ce qu'il allait trouver derrière. Ni comment allaient réagir les aliens qu'il allait rencontrer. Parlaient-ils sa langue ? Le prendrait-il pour le voleur ?

Il s'approcha et celle-ci s'ouvrit. Des êtres de grande taille à la peau écailleuse étaient en demi-cercle devant un autre alien armé. Mais il n'étaient ni tourné vers ce dernier, ni debout. Non, ils étaient face à leur chef assis sur un siège. A ses pieds deux femmes de couleurs noires étranges allongées près des restes de morceau du faux cristal.

L'une d'elle était en mauvais état. Et il fallut une seconde à Kyle pour reconnaître, dans l'autre prisonnière, sa voleuse. En fixant les visages des sauriens, Kyle remarqua qu'ils étaient tous sereins. Etait-ce le géant les menaçant de son arme qui les contrôlait, où la jeune femme les braquant du regard.

En fixant l'arme dans les mains du géant, Kyle remarqua que c'était celle de sa voleuse. Et il reconnu cette main. Même s'il ne l'avait vu quelques secondes lorsqu'il l'avait frappé. C'était celle du meurtrier de Duck.

Kyle ne chercha alors pas a comprendre ce qu'il se passait. D'ailleurs avait-il entendu le seigneur du vaisseau parler d'envahir la terre ? C'était bien trop tard pour le savoir.

Pourtant comme dans un film, Kyle courait au ralentit en Criant « Meurtrier ». Il s'empara du poing armé du géant alors qu'il allait tirer et le souleva.

Il n'en fallu pas plus au saurien sur son trône. Il ouvrit les mains d'où une énergie fusa vers eux. Le chef des sauriens n'avait eux aucune hésitation à éliminer ses hommes qui se tenaient entre lui et son ennemi.

C'est alors que cette énergie destructrice fondit sur Kyle, qu'il comprit son erreur. Car le géant ce plaça devant kyle comme pour le protéger. Mais c'était inutile car ils allaient mourir.

A l'extérieur le sable avalait le liquide qui s'y agglutinait. Ou était-ce le contraire ?



12/12/2009
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