Le Multivers

Le Multivers

Chapitre 2 : Play time

Vous connaissez ces jours de réveil migraineux. Tous ça a cause d'une pinte en trop. Bande de chanceux, moi la migraine et le plaisir que donne l'alcool dure quelques secondes dans mon organisme. Du coup je prends le plaisir où je peux, mais les migraines sont plus simples à avoir surtout lorsqu'un destroyer Skrull vous tire dessus au proton. Je souris en imaginant leurs têtes lorsque leurs radars et leurs écrans leur indiquent que j'avance toujours. Leur commandant doit sûrement leur demander quelle puissance ils ont de plus destructrice et son équipage de répondre que c'est ce qu'il avait de plus puissant.

Entendons-nous bien, je ne suis pas invincible. En plus de la migraine, des morceaux de peau se détachent, mon œil droit part à volo dans l'espace, certains organes et de parties de cerveau aussi. Mais tant que c'est moi qui est touché et pas ma mob, rien de bien dramatique. Je régénère très vite. A peine mon oeil s'est décollé que j'en retrouve un tout neuf. Bon à ce rythme on verra que mes muscles pendant une minute dès que je serais sorti du rayon de proton. Mais au moins ça leur mettra le trouillomètre à zéro de me voir continuer à avancer ainsi. Et de voir ma peau se recréer.

Avec un Kree du nom de Ronan, on avait fait un pari. C'était un vrai pisse-froid avec un balais dans le … Bref j'avais envie de le plumer et de lui donner une bonne raison de faire la gueule. Bien que mon pote Mar Vell, un autre Kree plus sympa, tenta de m'en dissuader je suis donc entré dans un déstructurateur de particules. A la fin il ne restait de moi qu'un minuscule atome. Mar Vell a interdit l'utilisation de l'appareil pendant deux jours avec le soutient de Ronan qui jubilait déjà de ma mort. Pour lui je n'étais qu'un étranger et un fêtard soiffard et bagarreur qui attirait les problèmes. Quel trouble fêtes. Bref, son visage bleu pâlit en voyant mon organisme se restructurer le matin du second jour. Le soir je sortais de là sur un brancard encore amoché, son argent sur mon compte. Il me fallut une semaine pour retrouver mon physique normal. Ronan était furibond selon Mar, pauvre Mar mort d'un cancer c'est moche …

Ha le capitaine change de plans, il largue les traqueurs vers le sol en espérant détruire la planète avant mon arrivée. Dans son poste de commande. C'est moche pour lui, car du coup j'en profite pour entrée par leur soute. La plupart ne prennent même pas la peine de me viser. Et il se disent que tant que je suis là il peuvent s'amuser en bas. Ils ont tort. J'envoie ma moto à leur poursuite. Elle n'a aucune arme aussi clinquante que les leurs. Mais cela devrait les stresser assez pour la prendre en chasse. Et ma moto est rapide. Et deux fois plus maniable sans moi dessus. Du coup ils vont se tirer les uns sur les autres. J'adore ce genre d'ironie.

Ha ! Des gardes plus courageux me tirent dessus depuis leur place protégée.

« C'est pas sympa de vous couper de moi avec vos bunkers. Je me sentirais presque rejeté. »

Mar m'a apprit le Skrull du coup je leur parle dans leur langue, pour être bien sûr qu'ils fassent dans leur froc en me voyant avancer malgré les impacts sur mon corps. Bien sûr, il y a toujours un petit joueur pour utiliser un lance roquette. L'explosion m'éparpille dans tout le couloir. J'imagine qu'il doivent hurler de joie. Jusqu'à ce qu'un mouvement dans le plus gros morceau les interpelle.

Silence ! Normal je n'ai pas encore d'ouie, même pas de cerveau. Attendez … Ha voilà ! Je pense donc je suis. Mais il doit y avoir un vrai silence dans leur rang, alors que ma silhouette informe s'avance de nouveau vers eux, reprenant consistance et physique. De nouveau des impacts de balles me traversent les organes encore à découvert. Pas grave ils sont bientôt à court de munitions et moi j'ai mon temps. Alors je tombe de nouveau … Puis quelques secondes après je me relève.

Là, il veulent fuir ! La chance veux que le plus gros morceau soit celui auquel était accroché ma chaîne. J'y ai un crochet à chaque bout. Pour l'instant un seul me suffit. Je fais tourner la chaîne au dessus de moi. Ha je recouvre la vue. Très bien, jusqu'ici j'avançais à tâtons en suivant la provenance des balles. Je lance mon arme vers le skrull le plus éloigné. En un coup il est capturé, et j'ai plus qu'à tirer. Déjà pour quelqu'un de ma race, je suis très fort, mais alors pour ce corps de gamin, ça en devint indécent. D'un mouvement le skrull arrive à mes pieds.

Les autres ont compris. Il ne sert à rien de me fuir. Alors que je recouvre l'ouie dehors des explosions viennent à mes nouvelles oreilles. Je ne m'inquiète pas. Si c'était mon engin je le ressentirais. C'est aussi ça les liens psy.

Je les laisse m'entourer. Leur laisser penser qu'il puisse s'en sortir ou avoir un avantage. Je n'attaque pas le premier. Ils n'ont qu'à pas être aussi idiots et se rendre aussi. Je ne les aurais pas tous tués. Mais là, puisqu'ils y tiennent tant. Tant pis pour eux.

Ronan m'a comparé à une bête. Mar m'a dit de ne pas le prendre mal. Même les bêtes laissent parfois une proie en vie. Et on plus de valeur que bien des êtres plus intelligents.

Le premier coup vient de ma droite. Je pourrais le laissé me touché, pour qu'il se casse le poignet à mon contact. Oui je suis très résistant aussi. Mais je l'évite. Je tourne autour de son bras. M'en empare de la main gauche et la brise contre ma jambe. Je tends le droit en me baissant derrière moi. De la chance diront certain. Mais un vrai guerrier y verra un savoir, une connaissance, ou un art. Mon poing droit entre donc en contact d'un plexus solaire tant dis que les coups m'étant destinés plus haut brasse du vent. En un élan je me relève et d'un uppercut j'envoie un troisième assaillant au sol. Ils sont encore Neuf. Le plus grand me frappe, j'entends son os craquer. Je m'empare de sa tête et un instant après un second craquement, il s'écroule mort. J'éclate de ma botte la tête de celui à qui j'ai cassé le bras, inutile qu'il souffre plus longtemps. Un de ceux encore valide se jette sur moi et je le propulse vers celui plié en deux par mon coup à son plexus. Sa chute ne le blessera pas mais finira le travail pour son collègue. Sept debout, et un valide qui se relève blême. Il décide d'utiliser leur truc. Changement de forme. Certains ont des griffes, d'autres des muscles à ne plus savoir qu'en faire. Ca ne changera rien. J'ai aussi décidé d'accélérer le rythme.

Car de sa cabine, grâce à son rayon à protons le commandant pourra bientôt raser une ville.

Cette fois, j'attaque le premier. Je frappe rapidement et avec attention. Le premier sur le flanc gauche. J'enroule ma chaîne autour du cou du second. Du plat de la main, je frappe la gorge du troisième. Tout en évitant griffes et poings musclés. Je tends la jambe en arrière et retarde ainsi l'assaut du quatrième. Je fais une roulade, puis un balaiement pour faire tomber le cinquième. Je me jette sur le sixième en prenant un appui sur le coup du cinquième Skrull que je venais de mettre à terre. Je plonge l'autre partie de ma chaîne, crochet vers l'avant. La tête du second se détache alors que la gorge du sixième crache du sang verdâtre. Je me retourne recevant un coup au visage. Je réponds d'un au bas ventre puis d'un coup de botte au visage. Plus qu'un debout qui tombe à genoux et pleure. J'avance vers lui et passe en lui laissant la vie sauve. Je regarde son badge. J'aime retenir le nom de ceux qui reste après mon passage. Kl'rt.

Je ne prends pas la peine d'essayer d'ouvrir le sas menant au couloir. Il est sûrement fermé. Kl'rt à sûrement un passe, mais il refusera de me le donner, et je tiens à lui laisser la vie sauve maintenant. En six coups de poing la porte est déformée assez pour que je passe. Dans le couloir de nouveaux tirs. Pas le temps de rire. Cette fois je cours, les balles fusent autour de moi. Certaines me touchent. Mais une fois au bout du couloir, seuls des Skrull sont à terre, morts. Je frappe à la porte du pont principal. Ils savent maintenant que c'est inutile de me retenir ou de tenter de m'arrêter.

J'entends des ordres brefs. Le commandant demande à son équipage de quitter le navire. De prendre les navettes de secours. De rentrer chez eux à l'abri. Je laisse faire. Je ne suis pas une bête, je veux me le prouver. La porte s'ouvre enfin. Le commandant vient de faire son dernier rapport. Fidèle à la tradition il coulera avec son navire. Je respecte ça. Je rappelle ma moto alors que les Skrulls quittent l'atmosphère de Gyrth.

En appuyant sur un bouton le commandant provoquera la destruction de son bâtiment et sa mort. Je le laisse faire. Je pourrais y survivre, mais ma moto vient d'arriver. A peine a-t-il appuyé en disant « Pour l'empire ! » que je suis passé par la fenêtre triple vitrage.

Je m'éloigne de l'explosion à 120 Km par seconde. En même pas une minute, je suis loin de Gyrth. Je dois retrouver mon blé. Après je retournerais voir les politiciens de Gyrth. Je me suis assuré d'être bien visible lors de mon attaque contre le destroyer et lors de ma sortie à sa destruction. Ils savent maintenant à qui ils doivent la vie et la liberté. Pendant mon voyage je programme l'appareil emprunté aux Krees. J'écoute les derniers messages.

« - Journal de bord du capitaine A'rdns1, Log. 9-65-84-198.2 ! J'ai lamentablement échoué face à un seul guerrier. Il a exterminé mes meilleurs éléments, à survécu à plusieurs annihilations. Il est instoppable. Je viens d'ordonner la retraite stratégique des survivants. Inutile de se confronter à une bataille perdue d'avance. Ci-joint toutes les données récupérées des scans sur le sujet en espérant que vous pourrez créer une arme permettant de le vaincre. Moi, dans ma grande honte et pour que le vaisseau ne tombe entre les mains ennemies, je reste pour détruire le bâtiment dans une ultime tentative de tuer cette incroyable ennemi nommé Slab. Pour l'empire ! »


12/12/2009
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