Le Multivers

Le Multivers

Chapitre 1: Révélations

Tout était calme dans le système nommé Zeta. L’étoile nommée soleil illuminait de ses rayons les huit planètes tournant autour d’elle. Une seule de ces planètes, étant à bonne distance, abritait la vie. Mais bien que les habitants de la planète nommée Terre soient loin d’être calmes, ce n’est pour une fois pas de là que vint le trouble. L’espace sembla se comprimer quelques secondes à sa frontière appelée Voie Lactée. Puis une brèche s’ouvrit sur un engin étranger à cette galaxie.

Malgré les sondes, les télescopes et autres satellites pour détecter d’autres vies que la leur dans l’univers, aucunes machines et aucuns scientifiques humains ne détectèrent ce dernier. Pourtant, le vaisseau était dans un sale état. La coque, aux reflets bleus, était abîmée à divers endroit et de la fumée se conjuguait au sillage laissé par les réacteurs. Si l’espace avait été sonore, les explosions se déroulant autant à l’intérieur qu’à l’extérieur se seraient entendues d’un bout à l’autre de la galaxie. Dans l'habitacle, l’air étant présent pour préserver la vie, les explosions assourdissaient les deux derniers survivants.

Le premier tentait de faire abstraction de celles-ci pour mener le vaisseau et sa protégée en lieu sûr … Sur Terre. Il avait une carrure d’athlète. Son énorme mâchoire et ses yeux renforcés dans l’orbite prouvaient les compétences de son peuple à la guerre. Mais il était aussi quelqu’un de bon.

La seconde personne se bouchait ses oreilles enfantines tout en fixant le radar effrayée à l’idée d’avoir été suivie jusqu’ici. Elle était de petite taille, son protecteur l’avait donc portée tou du long en courant vers le vaisseau lorsque le roi lui en eut donné l’ordre. Sa peau, d’un brunâtre étrange, prouvait qu’elle était d’une race différente de celle de Kalem, à supposer que ce fut utile. Ses yeux verts reflétaient son intelligence et actuellement sa peur.

«Vont-ils nous suivre?»
«Oui princesse, tant que vous êtes en vie et détenez le Cristal dans votre pendentif…»
«Dans combien de temps arriveront-ils?»
«Qui sait ? Ils ignorent où on a sauté, et mettront sûrement du temps à remonter la trace. Avec un peu de chance des années.»
«On a le temps d’arriver en lieu sûr alors.»
«Désolé, mais les réacteurs on reçut un sale coup et on est encore loin de notre destination. Selon ce que je comprends, et je ne suis pas pilote, on arrivera sur Terre dans une vingtaine d’année.»
«Vingt ans? Le vaisseau tiendra-t-il tout ce temps ?»
«Si on ne nous tire pas dessus de nouveau, oui. Mais j’espère que les tirs n'ont pas endommagé la protection de la coque car sinon on rôtira comme en enfer pendant notre entrée dans l’atmosphère.»
«Les humains ne risque-t-il pas de nous voir alors et de nous attaquer. Ce sont des barbares selon père!»
«Ne vous inquiétez pas princesse, la majorité des systèmes pour créer l’image d’un rocher à la place de notre vaisseau fonctionne. Il leur faudrait de sacrés détecteurs et radars, comme les nôtres ou ceux de l’ennemi, pour ne pas nous prendre pour une petite comète s’écrasant chez eux. Et les humains sont trop stupides pour créer cela, même en vingt ans.»
«Vous vous rendez compte que dans vingt ans j’en aurais vingt huit.»
«Oui vous serez alors en âge de Régner si on arrive entier, si je réussis à réparer et si la résistance nous fait signe de revenir.»
«Que va-t-on faire pendant vingt ans, Moi conduire et vous apprendre leur langue, histoire et coutume. Vous pouvez utilisez l’un des terminaux pour cela.»
«Vingt ans … C’est si long …»
«C’est ce qu’il parait aux humains, mais c’est plus court qu’il n’y parait vous verrez.»
«Kalem j’ai peur de ce que réserve l’avenir.»
-
Sur terre un jeune garçon brun regardait le ciel avec la même inquiétude sur son futur. Il faut dire que pour Kyle Riders la journée venait d’être difficile. Il venait d’assister à l’enterrement de ses parents. Tous deux tués lors d’un stupide accident de la route.

Kyle avait fait ses valises et quittait la maison qui lui appartiendrait à l’âge adulte. Il partait de la Nouvelle Orléans qu’il aimait tant pour aller vivre avec sa tante à New York où il ferait désormais ses études. Et à dix ans, il n’était pas facile de laisser son école même lorsqu’on n’y avait pas d’ami.

Car ce qui lui manquerait, c’était d’aller s’acheter ses comics chez Duck. Ce dernier s’était établi l’année des huit ans de Kyle, et avait offert à chaque enfant un numéro 1 au choix dans les nouveautés. Ils s’étaient ainsi créés plus d’un client fidèle. Et une amitié entre Duck et Kyle. Avec de longues discussions autour de parutions chaque semaine. Et à la mort des parents de Kyle, Duck lui avait remit ses news sans accepter qu’il paie. Pourtant, selon sa tante, Kyle n’aurait pas besoin de travailler pour vivre une fois ses vingt et un ans passés.

Kyle fixait donc le ciel de ses yeux bleu dans la Dodge, quittant sa vie d’enfant, les comics sur ses genoux. L’ironie du sort voulu que le premier de la pile soit un numéro un. Adventure of Starcops corps.
-
Très loin de ce que les terriens appellent le système solaire, et de ce que d’autres races nomment avec dédain système Zeta, les vaisseaux rebelles et celui du roi Taron venaient de tomber. Il n’y avait plus grand espoir. Les Rydres s’empareraient de leurs planètes, du trône et de leurs meilleures armes … L’armure d’Algan. Heureusement Taron avait réussit à faire fuir sa fille avec son meilleur garde … Kalem qui aurait dû porter l’armure s’il avait passé le test d'Algan. Mais il n’en avait pas eu le temps. Taron avait une seconde victoire à son actif, La pierre servant de batterie d’énergie à l’armure se trouvait sur le pendentif ornant le cou de sa fille à des milliers d’années lumières d’ici. L’armure serait inutilisable par l’ennemi.

C’est pourquoi dans la défaite, il souriait en faisant face au leader des Rydres. Celui-ci faisait deux fois la taille de Taron, son corps écailleux le rapprochait des caïmans, son visage était plus humain mais sans oreilles, et avec des yeux aux iris fins. Il arborait lui aussi un sourire, entre moquerie et sauvagerie. On pouvait distinguer de fines dents pointues, comme si sa bouche était remplie d’aiguilles. Il avait abordé son vaisseau quelques minutes plus tôt.

«Bonjours roi Taron … Excusez mon accent, je maîtrise encore mal votre langage.»
La voie bestiale et rauque était au contraire fluide et Taron comprit que son rival aimait être félicité. Ce que Taron ne fit pas. Le chef Rydre parlait bien mieux que ses guerriers, auquel Taron avait eu affaire jusque là.
«Je vous en excuse.»
Répliqua-t-il simplement comme s’il dominait le débat. Cela ne toucha pas l’orgueil de son ennemi autant que Taron aurait aimé.
«Dans votre langue mon nom s’approche de Sanguinaire. Mes hommes me trouvent très sanguin et très porté à faire couler le sang …»

Taron ne trouva rien à redire à cette description qui engloberait tous les Rydres selon lui.
«… Alors ne jouez pas avec moi parce que vous pensez avoir emporté une victoire. Je sais que vous pensez avoir réussi à envoyer votre fille en sécurité. Mais, il n’en est rien. D’abord j’ai tué les incapables qui n'ont pas réussi à l’arrêter, alors qu’ils l’ont méchamment touchée. Laissant ainsi une trace plus facile à mes techniciens à remonter. Ensuite vous pensez qu’en éloignant la batterie cela ne me donnerait pas assez à l’armure de …»
Il sembla chercher le nom et Taron ne fut que trop content de le devancer.
«Algan!»
Dit-il avec fierté.
«Non, d’ailleurs le terme d’armure est erroné lui aussi. Le costume du Spaceguard Corps.»
«De quoi !»
« Ha oui, vous nous preniez pour des barbares, mais laissez moi combler vos lacunes. Il y a bien longtemps, une race, nommée les Vets, a créé ces costumes et leurs batteries. Ils ont d’abord été distribués aux plus nobles d'entre eux. Ils parcoururent les galaxies pour les pacifier.
Rencontrant des races plus ou moins amicales et d’autres êtres dignes de faire partie de leurs corporations. Ainsi Algan devint l’un d’entre eux. Puis vint le temps sombre où ils furent confrontés à un ennemi plus puissant - Blackhole. Les Spaceguards durent se sacrifier pour éliminer la menace, mais bizarrement votre si noble Algan ne prit pas part au combat. Ce qui fait que tous les costumes, à part le sien, furent perdu dans l’univers où ils ont enfermé Blackhole.»
«Mensonges !»
«Non, ce sont les faits relatés dans des écrits des derniers Vets. J’ai retrouvé les ruines de leurs planètes ainsi que ceci.»

Le Rydres tendit un bijou semblable à celui que Talon avait enfermé dans le médaillon qui était désormais au cou de sa fille.
«Certes, il est presque vidé et moins stable que le vôtre. Je pense que c’était le modèle de départ. Mais il fera l’affaire en attendant ne croyez vous pas ?»
«Vous êtes encore plus fou et stupide que ce que je pensais si vous croyez pouvoir passer le test pour enfiler l’armure.»
«Oh le test d’Algan vous voulez dire … Mais mon cher ce n’est qu'une légende pour enfants. Les costumes étaient donnés à des personnes nobles, mais Algan a prouvé qu’on n’a pas besoin de l’être pour l’enfiler. Votre légendaire chevalier n’était qu’un pleutre qui s’est terré sur votre monde pendant la crise au lieu de faire front avec ses compagnons. Un lâche que les remords ont emporté. Il n’a inventé cette histoire de test que pour tenter de dissuader une personne comme moi de s'en emparer. Vous en voulez la preuve ? Venez !»

Il fit signe à deux gardes qui poussèrent le prisonnier à la suite de leur chef. Ils quittèrent le vaisseau du roi Taron pour un plus petit.
«Destination lune d’Algan ! Vous verrez comme vous avez été stupide de donner son nom à ce satellite lunaire.»

Au bout de plusieurs minutes le terrible vaisseau au fuselage gris et à la forme élimé se posa près d’un bâtiment en ruine. Depuis Algan la lune avait été modifiée pour pouvoir recevoir la vie, et aucun des passagers sortant du vaisseau n’eut besoin d’une quelconque combinaison.
La procession passa dans les jardins entretenus depuis des siècles par les prisonniers que les rois successifs avaient envoyés ici en pénitence. Le chef Rydres écarta les lourdes portes sans ménagement et entra.

Taron s’attendait à tout moment à voir ses ennemis réduits en cendres. La légende voulait que ce soit ainsi pour tous ceux dont le cœur n’était pas pur et Taron était persuadé que ceux du Sanguinaire et ses hommes ne l’étaient pas.

Au milieu de la grande pièce, de forme arrondie en coupole, reposait le cercueil d’Algon. A sa gauche, illuminée par plusieurs lumières disposées au plafond, la forme de l’armure resplendissait. Elle était maintenue comme par magie en suspension dans les airs. A sa droite, un fin et long bloc de pierre où aurait dû reposer le cristal.

Le Rydre alla droit vers la tunique. Taron attendit en vain de le voir tomber en poussière. Il ne lui resta plus que l’espoir que le test ne soit pas légendaire. Si le Rydres revêtait la tunique, il serait absorbé par ses rêves de conquêtes et renvoyé en énergie dans le cristal. Celui que le Rydres tenait ferait sûrement autant l’affaire que le vrai. Le Rydre s’empara de l’armure qui changea de couleur et de forme à son contact. Maintenant le Roi comprenait ce que son ennemi voulait dire par costume. Il semblait s’enfiler à la perfection sur le corps plus large et écailleux. Comme une seconde peau noirâtre. Le Rydre plaqua le bijou à son plastron et revint.

«Alors convaincu ?»
Le roi pleura en constatant que Kalem aurait pu revêtir celui-ci avec la même facilité, et faire gagner son camp grâce à sa puissance légendaire. Car Taron doutait que le Rydre se soit donné tant de mal pour un simple bibelot qui changerait juste de forme.

«Maintenant, soit vous me donnez la position de votre fille pour me faire gagner du temps. Soit j’inaugure mes nouveaux pouvoirs sur vous.»
«Jamais je ne vous dirai où est Kelaine !»
«Emmenez le … Je ne vais tout de même pas décharger le restant d’énergie pour cette tête de mule. De toute manière tôt ou tard on le saura. Par torture ou grâce à la science. En attendant qu’on me détruise ce lieu, il me mine le moral. Pendant ce temps je vais faire le tour des planètes pour que leurs habitants connaissent leur nouveau seigneur et maître.»



20 ans plus tard.


Kyle Riders venait de dépasser le lieu où aurait dû se trouver le panneau « Bienvenue à la Nouvelle Orléans ». Mais la tornade l’avait balayée comme à peu près tout ici. C’était elle qui avait décidé Kyle à revenir. Il voulait prendre soin de la maison de son enfance depuis trop longtemps, mais avait repoussé son retour à chaque fois. Mais après les images que lui avaient montrés les médias, il ne pouvait plus reporter.

Etant riche il avait décidé de participer financièrement à la reconstruction de la ville de son enfance, et de s’y établir enfin. Sa corvette remontait les rues qui avaient été nettoyées. Ici et là des habitants tentaient de sortir des biens des décombres ou de reconstruire les bâtisses en ruine.

Il s’arrêta devant l’école primaire en reconstruction depuis plusieurs semaines déjà. Il connaissait bien le projet pour y avoir investi. En tournant la tête, il aperçu un vieille homme au seuil d’une bâtisse en ruine. Il tenait à la main la pancarte de ce qui fut son magasin.
«Duck ?» Susurra-t-il.
Il se gara sortit de voiture et alla vers l’homme.
«Duck ?»
«Ouais qui me demande ?»
«Duck, c’est moi Kyle !»
«Qui ça ?»
C’est vrai qu’après vingt ans d’absence et le choc d’avoir son magasin inutilisable, Kyle ne pouvait en vouloir à Duck de l’avoir oublié.
«Je venais ici enfant, Le jour où mes parents sont morts, vous m’avez offert mes news.»
«Ah !»
«C’est à mon tour de vous aider, je vais faire reconstruire votre magasin.»
«Non gamin, Inutile... il ne marchait plus de toute manière. Et la mairie allait le détruire … Comme tout le quartier, à part l’école, pour y faire un centre commercial.»

Kyle fut choqué par cette révélation. Surtout que le centre étant dans les projets de reconstruction de la ville, il y avait investit aussi. Il ignorait que l’idée était plus ancienne et devait effacer le magasin auquel il associait tant de bons souvenirs.
«Je vous raccompagne chez vous, on trouvera une solution.»
«Chez moi ? Mais c’était ici chez moi…»

Kyle fixa surpris Duck. Il n’avait jamais pensé enfant que l’homme habitait au dessus du magasin, mais maintenant qu’il y pensait c’était sensé.
«Venez chez moi alors !»
«Non gamin, je reste ici … Je suis chez moi.»
-
Cependant le vaisseau conduit par Kalem allait entrer dans l’atmosphère terrienne dans un mois, les instruments de bord établissait une approximation d’un atterrissage à 23h30 sur un continent nommé Amérique du Nord. En Louisiane dans une ville appelée Nouvelle Orléans pour être précis.
C’est alors qu’un écho radar apparut sur leurs écrans dans la voie lactée.
«Par Tarag, ils nous ont trouvés.»

Malgré vingt années de plus Kalem restait physiquement égal à lui-même, comme tous les Tronds. Son peuple avait été le premier à avoir été découvert par les Kanits dont Taron et sa fille Kelaine faisait partie. Les Kanits dirigeaient six autres races sans compter les Tronds avant l’attaque des Rydres.
«Aurons-nous le temps de nous poser, Kalem ?»

Kelaine elle était devenue une fort belle jeune femme. Très peu de choses la différenciait aujourd’hui d’une humaine normale, si ce n’était sa peau cela aurait importé peu. Mais du coup, elle avait revêtu une combinaison qui ne laissait visible que son visage. Kelem espérait qu’ils resteraient peu et que les rares humains qu’elle rencontrerait y fassent attention.

«Vous ne comprenez pas, même s’ils ne nous rattrapent pas avant que l’on ne se pose, ils attaqueront cette planète par notre faute.»
C’est alors que l’écran central se brouilla avant de diffuser l’image du chef Rydre.
«Princesse, mes respects. Votre père a crié votre nom plusieurs fois et vous serez heureuse d’apprendre que ce fut son dernier mot.»
«Espèce de …»
«Calmez-vous, il ment sûrement.»
«Certes nous sommes des guerriers barbares pour vous, mais sachez que l’on ment rarement. Et là ce n’est pas le cas. Je détiens ce dont j’avais besoin, mais malheureusement mon propre cristal sera bientôt épuisé. Et de plus, il est instable et j’ai du mal à accéder à toute la puissance du costume. Sinon croyez moi, je serais déjà à votre porte. Je vous demanderai donc de me donnez le vôtre. Avec lui, je serais invincible pour plusieurs années… D’ici là, j’aurais trouver un moyen de les recharger.»
«Jamais …»
«Charmante, telle votre paternel. J’allais vous offrir la vie … A mes côtés.»
«Je préférerais mourir.»
«Soit, mais les millions d’habitants du monde de barbares où vous vous rendez ne seront peut-être pas d’accord.»
«Si vous leur révélez votre présence, vous risquez de mourir. C’est une race qui détruit ce qu’elle ne comprend pas.»
«Voyons princesse vos meilleurs vaisseau ne m’ont pas arrêté et ils n’en sont qu’à l’ère atomique. Laissez-moi rire.»
«D’accord, pas de tueries, vous me le promettez.»
«Princesse ! Non ! Vous ne pouvez pas ! On ne peut leur faire confiance.»
«Si elle peut, c’est la dernière représentante du pouvoir. Et bien que nous soyons des guerriers nous avons un honneur. Aucune tuerie, vous avez ma parole.»
«Alors donnons nous rendez vous !»
-
Kyle n’avait pas réussi à faire bouger Duck, il avait donc traversé pour voir si quelqu’un pouvait garder un œil sur le vieil homme. L’école devait être finie car plus aucun ouvrier ne traînait mais leurs matériels restaient présents.

Il parcourut les couloirs avec des flashs de son enfance et arriva à une salle de cours. C’était celle qu’il avait connue. Enfin pas tout à fait puisque remise à neuf avec de nouvelles peintures et de nouveaux meubles.

Une jeune femme rangeait des fournitures dans les tiroirs. Lorsqu’il passa la porte elle se retourna en sursautant.
«Il n’y a rien à voler ici. Partez !»
Cria-t-elle en lançant un objet gros et rectangulaire à la figure de Kyle. Il réussit à éviter ce qui servait à effacer les tableaux et reprit pied dans la réalité.
«Oh excusez moi, je ne voulais pas vous faire peur. Je cherchais juste quelqu’un.»
«C’est ce qu’ils disent tous. Et qui cherchiez vous ?»
«Quelqu’un pour garder un œil sur Duck !»
«Qui ça ? Votre chien ? On n’est pas une fourrière vous savez. Et ne vous approchez pas.»
«Non pas un chien. Un homme. L’homme qui tenait le comics shop en face.»
«Le vieil homme que j’ai vu en arrivant ?»
«C’est sans doute lui, oui.»
«On n’est pas un hospice non plus !»
«Mais vous devez avoir de quoi manger, j’ignore depuis quand il ne s’est pas nourri.»
«Vous devriez l’emmener au restaurant.»
Se moqua-t-elle toujours pas confiante.
«Je le lui ait proposé, mais il ne veut pas bouger. Il veut rester devant son magasin.»
«C’est stupide de sa part. Ne vous inquiétez pas, si une patrouille passe elle le ramassera. Vous voulez appeler ?»
«Si c’est la seule solution.»
«Et vous êtes ?»
«Kyle, je reviens pour la maison de mes parents. Je pense reconstruire le Magasin de Duck aussi.»
«Les comics, hein. Vous êtes un geek. Ce n’est pas de la vrai lecture vous savez. Et ça ne marche plus. Les jeunes aujourd’hui ont Internet et les jeux vidéos.»
«Excusez Miss Singers de sa franchise, Mr Riders. Je vous ai reconnu de suite.»
Dit une vieille femme se tenant derrière lui.
«Mme Smith ? C’est vous.»
«Oui je suis directrice maintenant Kyle. Tu peux m’appeler Madeleine. Surtout depuis que tu as si généreusement participé à la reconstruction de l’école. Et de la ville d’ailleurs»
Dit-elle plus pour Miss Singers que pour Kyle. Il sentait d’ailleurs le ton cassant de son institutrice.
«Ne lui en voulez pas Mme Smith … Madeleine. Vous me disiez de même petit.»
«Et je me souviens de ta réponse comme si c’était hier. Les comics m’apprennent bien plus que vos stupides livres. Ils m’ont appris à respecter la différence et ne pas avoir peur de l’inconnu. Tu m’avais bien mouché ce jour là.»
«Vous êtes le Kyle Riders.»
Dit enfin Miss Singers comme sortie d’un cauchemar.
«Oui et je n’ai pas eut le plaisir de savoir votre Prénom.»
«Mélodie.»
-
Une fois le rendez-vous fixé, les écrans se brouillèrent de nouveau laissant seul Kalem et Kelaine.
«Pourquoi avoir accepté. Même s’il n’attaque pas les terriens, il en fera ses esclaves.»
«Pour gagner du temps. Il nous faut trouver un moyen de le piéger et de récupérer l’armure. Elle doit être dans son vaisseau.»

La jeune princesse ignorait en effet que la tenue du chef Rydre était ce qu’elle appelait armure.
«Et vous croyez qu’il va nous inviter à bord sans prendre de précautions ?»
«Nous avons un arrangement. On entre libre, on ressort libre. Il nous faudra nous débrouiller pour cacher le cristal avant et trouver quelque chose de ressemblant pour le tromper.»
«Mais il le testera.»
«Et alors, on ne l'a jamais testé nous-même ! On le lui dira.»
«Il ne sera pas content ! Il ne nous laissera pas partir vivants. Surtout s’il pense qu’on l'a trompé.»
«Mais je ne comptais pas sortir vivante. Comme vous dites, si on ne l'élimine pas, il risque de s'en prendre à la Terre.»
«Princesse. Je songeais à me sacrifier mais pas vous.»
«Et pourquoi cela serait-ce plus vous que moi ?»



12/12/2009
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